On n'en est pas, ou pas encore, au stade du concert de soutien pour les réfugiés, mais l'émotion est palpable sur les écrans des téléviseurs. Et les célébrités, échappant un instant à la promotion de leur nouveau disque ou film, expriment toute une palette de réactions, allant de la colère à la honte, en passant par la formulation de propositions concrètes.
Interviewée mercredi sur la chaîne iTélé, l'actrice Catherine Deneuve dénonce ainsi la politique de la Hongrie, qui érige une clôture le long de sa frontière avec la Serbie. « Ça me bouleverse. Ces migrants ne feraient que passer. Personne n’a envie d’aller en Hongrie aujourd’hui, à notre époque, dans ce régime. C’est vraiment incroyable de se conduire comme ça alors que c’est l’Europe », a dit l’actrice.
Aznavour propose de repeupler les villages désertés
En marge d'un festival de musique classique en Roumanie, Zubin Mehta s'insurge lui aussi contre « l'impuissance » des leaders occidentaux à mettre un terme à la crise. Dans un entretien à l'Agence France-Presse, le célèbre chef d'orchestre indien s'engage même à accueillir les réfugiés avec un concert, quand ils pourront enfin retourner dans leur pays.
Un autre chef d’orchestre, le Franco-américain William Christie, déclarait lui aussi sur Radio classique se désoler des conditions d'accueil mises en place par la France. Et c'est l'un des doyens de la chanson française, Charles Aznavour, 91 ans, fils d'immigrés arméniens, qui reformule à longueur d'entretiens une proposition concrète pour aider les réfugiés : repeupler les villages français et offrir ainsi une meilleure existence aux migrants.