Les deux journalistes britanniques travaillent pour Vice News, une chaîne d'information sur Internet dont le siège est aux Etats-Unis. Ils ont été arrêtés, les images qu'ils avaient prises ont été confisquées, et ils ont été accusés par un tribunal de Diyarbakir d'avoir participé à des «activités terroristes » « pour le compte de l'organisation Etat islamique ».
En présence de leurs avocats, les deux journalistes ont rejeté tout lien avec l'organisation terroriste et un porte-parole de Vice News a déclaré qu'ils faisaient face à des accusations sans fondement. Il a précisé que les deux journalistes ont été arrêtés pour avoir filmé sans autorisation gouvernementale dans le sud-est de la Turquie et qu’ensuite ils ont été accusés d'« activités terroristes ».
L'arrestation des journalistes britanniques survient dans un contexte de préoccupation croissante pour la liberté de la presse en Turquie, où desjournalistes sont visés par des procédures judiciaires, entre autres pour des accusations d'insulte envers le pouvoir.
L'organisation de défense des droits de l'homme Amnesty International a appelé à la libération « immédiate » des deux journalistes britanniques, déclarant qu'il s'agit « d'un nouvel exemple de la manière dont les autorités turques suppriment les informations qui les embarrassent ».