Le 22 juillet 2011, l’extrémiste de droite Anders Breivik, armé jusqu’aux dents, tirait avec des armes semi-automatiques sur de jeunes militants travaillistes qui participaient paisiblement à leur université d’été sur la petite île verdoyante d’Utoya. Quelques heures plus tôt, il avait déposé une bombe à Oslo devant le siège du gouvernement, tuant huit personnes.
Anders Breivik a prétendu agir au nom d'un fatras idéologique qui mêle fondamentalisme chrétien, nationalisme blanc et croyances ésotériques. Considéré par des experts psychiatres comme schizophrène, il a néanmoins été reconnu coupable de ses actes et condamné à la peine maximum. Il restera en prison tant qu’il représentera un danger pour la société.
Utoya n’est pas n’importe quelle île. Des générations de jeunes sociaux-démocrates s’y sont succédé. En Norvège, les responsables politiques ne sortent pas des grandes écoles mais font carrière au sein des partis depuis leur plus jeune âge. A Utoya, les futurs dirigeants politiques norvégiens vont continuer à se former.