À la frontière entre la Grèce et la Macédoine, les réfugiés syriens s’organisent pour tenter d’échapper aux mafias locales. En l’absence de tout soutien des autorités européennes, ils encourent d’innombrables dangers : agressions, kidnappings, racket. Un reportage réalisé par le quotidien grec Efsyn, partenaire du projet Ouvrez l’Europe #OpenEurope.
- Entre Grèce et Macédoine, les réfugiés s’organisent pour échapper aux mafias
- Migrations : les Balkans, antichambre de l’Union européenne
Plus de 1000 personnes s’entassent chaque soir dans le campement sauvage établi sur le no man’s land de la frontière macédo-serbe. Presque autant dorment dans le camp « officiel » installé près de la gare de Preševo. On relève des cas inquiétants de violence contre les migrants, dans l’indifférence des autorités.
Chaque soir, des centaines de migrants dorment dans les rues de Belgrade, notamment dans le petit parc qui jouxte la gare routière. Les initiatives citoyennes de solidarité se multiplient, souvent dans l’anonymat, tandis que les militants No Borders sont également sur les lieux. Reportage.
Depuis quatre ans, Tibor Varga vient en aide aux migrants de la « jungle » de Subotica. Parfois soutenu par des volontaires de la ville, parfois seul, ce pasteur évangélique hongrois estime que le plus important est de reconnaître les migrants « comme des êtres humains ».
Entre les deux pays, il y a un fleuve, le Danube, mais où se situe exactement la ligne frontalière ? Depuis que la Croatie a rejoint l’Union européenne, les conditions de passage sont plus difficiles, et un accord définitif sur le tracé de la frontière semble encore loin, au grand dam des 65 000 riverains du fleuve.
La Croatie est entrée dans l’Union européenne il y a deux ans, le 1er juillet 2013, mais l’exclusion et les discriminations sont toujours plus fortes. Par bien des aspects, le pays revient en arrière : est-ce parce que la politique européenne de la carotte et du bâton ne marche plus ou bien parce que ressortent de vieux problèmes qui avaient été glissés sous le tapis, le temps d’intégrer la « nouvelle famille européenne » ?
Invités au défilé militaire du 4 août à Zagreb, les membres de l’OTAN déclinent l’invitation les uns après les autres – avec les remerciements appuyés de Belgrade. La Croatie risque de se retrouver bien seule pour célébrer les 20 ans de l’opération Tempête et la reconquête de la Krajina, le 5 août prochain.
Le 27 juillet, la Cour constitutionnelle croate a ordonné la tenue d’un nouveau procès et annulé le jugement en appel prononcé contre l’ancien Premier ministre Ivo Sanader. L’ex-chef du parti conservateur HDZ est impliqué dans plusieurs affaires de corruption. Il a été condamné en 2012 à dix ans de prison.
Les aciéries TLM, criblées de dettes, étaient autrefois un fleuron industriel de Šibenik, avec leurs 600 salariés. Un repreneur miracle était apparu en la personne d’un investisseur russe, le prétendu millionnaire Igor Shamis. Mais il apparaît que l’homme n’était qu’un escroc cherchant à vider les comptes de l’entreprise. Entre clochemerle et farce tragi-comique, chronique édifiante d’un nouveau mirage des « investissements étrangers ».
Le parrain de la cocaïne est tombé, il a été condamné à 20 ans de prison par la justice serbe, mais ses principaux lieutenants courent-ils toujours ? Bojan Stanojković, un « ami proche » de Darko ŠArić, jugé par contumace, a été relaxé faute de preuves. L’homme est toujours en cavale et pourrait veiller aux intérêts du clan.
« Oligarque » : voici une épithète infamante bien pratique pour disqualifier des adversaires politiques. Pour le gouvernement bulgare, il y aurait de « bons entrepreneurs », libéraux et pro-occidentaux, et des « oligarques corrompus de l’ère postcommuniste », qui devraient toute leur fortune au soutien de l’Etat. Une distinction illusoire comme le prouve la carrière de Kiril Domuščijev, puissant chef du patronat bulgare et proche soutien du Premier ministre Borisov.
La mort d’une militante marxiste, lors de son interpellation par les policiers vendredi, a enflammé Gazi, un quartier stambouliote à majorité alévie, bastion de l’extrême gauche. Un policier a été tué et des dizaines de manifestants blessés lors d’affrontements violents qui ont duré plus de deux jours. Plus de 1 000 personnes ont été interpelées.
Le Parlement du Kosovo a adopté une résolution demandant l’ouverture d’une enquête sur les accusations de corruption pesant sur la mission européenne Eulex. Les pressions occidentales se concentrent sur Hashim Thaçi, alors que les députés du PDK refusent toujours de voter en faveur de la création du Tribunal spécial.
Des hôtels comme celui-ci, il n’y en a pas beaucoup dans le monde. Installé dans une enclave serbe proche de Pristina, l’hôtel Gračanica réconcilie les différentes communautés du Kosovo et fait la promotion du développement durable par l’exemple.