C’est un petit jeu auquel aiment s’adonner les nostalgiques du Troisième Reich, dans le pays qui a vu naître Adolf Hitler : détourner les plaques d’immatriculations pour y faire figurer des codes nazis. Jusque-là, la loi bannissait de façon générale « les combinaisons choquantes », ce qui permettait aux autorités de refuser les abréviations « SS », « HJ » - pour les jeunesses hitlériennes - ou « AH », pour Adolf Hitler.
Désormais, avant de délivrer leurs autorisations pour les plaques minéralogiques, les fonctionnaires du ministère autrichien de Transports doivent se conformer à la liste de plus de 30 combinaisons litigieuses, établie par les autorités avec le concours du Comité Mauthausen, une organisation d’anciens prisonniers de camps de concentration.
Les adeptes de l'organisation Etat islamique aussi visés
La liste, non exhaustive, pourra être rallongée, les extrémistes ne cessant de développer de nouveaux codes. Parmi les interdictions, figure le chiffre « 88 », qui symbolise le salut nazi « Heil Hitler », le H étant la huitième lettre de l’alphabet. Sur le même principe, le chiffre « 18 », pour Adolf Hitler ou « 1919 », pour SS, sont aussi bannis. Tout comme les initiales « FG », pour Führers Geburtstag, l’anniversaire du Führer ou « WP », pour « white power », le pouvoir blanc.
Les néo-nazis ne sont pas les seuls visés : la nouvelle législation interdit aussi l’utilisation des initiales « IS » ou « ISIS », qui désignent le groupe jihadiste Etat islamique.