Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
« Le principal suspect a été identifié », a affirmé Ahmet Davutoglu. « Ses liens à l’intérieur et à l’extérieur du pays font l’objet d’une investigation approfondie », a-t-il ajouté, en concluant que la probabilité qu’il ait commis cet attentat pour le groupe Etat islamique était très grande.
La presse, quant à elle, a pu identifier ce suspect. Il s’agirait d’un jeune homme de 20 ans qui s'était habillé en fille pour échapper à la fouille. L'individu serait lié d’assez près à l’auteur de l’attentat qui avait entraîné la mort de quatre personnes le 5 juin dernier à Diyarbakir, lors d’un meeting du HDP et dont les liens avec Daech avaient été avérés.
Le Premier ministre réaffirme sa volonté de combattre l'EI
L’engin explosif utilisé hier présenterait d’ailleurs des ressemblances troublantes avec celui utilisé à Diyarbakir. Le jeune homme est lui aussi originaire de la ville d’Adiyaman, et sa mère confirme qu’il avait depuis six mois quitté le domicile familial pour vivre à l’étranger, très certainement en Syrie.
Quant au message politique délivré par le Premier ministre, il apparaît bien faible. M. Davutoglu a insisté sur le fait que la Turquie n’avait jamais montré la moindre tolérance pour une organisation terroriste, et n’en montrerait pas non plus à l’avenir. Mais le chef de l’AKP, qui n’a pu rallier l’opposition à son projet d’union sacrée contre le terrorisme, apparaît bien isolé et désarmé face à la menace grandissante de l’organisation Etat islamique.