« La Russie poursuit son annexion rampante du territoire géorgien » : voilà comment le porte-parole du ministère géorgien des Affaires étrangères avait résumé l’affaire. Les autorités de Tbilissi accusent des garde-frontières russes d’avoir déplacé des marqueurs de la frontière entre l'Ossétie du Sud et la Géorgie, faisant gagner du territoire à la république séparatiste où stationnent des milliers de soldats russes.
La nouvelle frontière passe désormais à seulement 450 mètres de la principale autoroute géorgienne reliant l'est et l'ouest du pays. Tbilissi affirme par ailleurs, qu’1,6 km de l'oléoduc Bakou-Soupsa se trouve désormais en territoire ossète et que 143 familles sont affectées par cette évolution de la frontière, certaines terres agricoles se retrouvant de l'autre côté.
Moscou renvoie la responsabilité aux autorités ossètes
Dans ce contexte, quelque 3 000 personnes ont manifesté devant la chancellerie géorgienne à Tbilissi avec un mot d’ordre : « Stoppez la Russie ». Depuis cet incident de frontière, le ministère géorgien des Affaires étrangères a envoyé une note de protestation à la Russie.
Mais Moscou, qui a pourtant signé en mars dernier, un traité d’alliance et d’intégration dans lequel il s’engage notamment à protéger les frontières de l’Ossétie du Sud, préfère s’en laver les mains et prie Tbilissi d’envoyer ses griefs aux autorités ossètes.