C’est un réseau de recruteurs et de passeurs qui a été quasi intégralement démantelé. Sur les 30 mandats d’arrêt lancés par les autorités, 21 personnes ont été placées en garde à vue pour être soumises à un interrogatoire. L’opération a été menée à l’aube dans quatre provinces du pays : l’une à la frontière syrienne, une autre sur la côte méditerranéenne, une autre à 150 kilomètres à l’est d’Istanbul et la dernière, la plus importante, dans un quartier populaire de la métropole.
C’est là qu’hormis des ressortissants turcs et du matériel militaire et de propagande, trois combattants étrangers ont été arrêtés. Ces derniers sont fortement suspectés d’être arrivés en Turquie avec l’intention de se rendre en Syrie pour se battre avec les djihadistes. Quelques jours après la visite de hauts responsables américains de la Sécurité, ce coup de filet tombe à point nommé pour montrer que la Turquie ouvre l’œil et le bon, même si tout le monde convient que cela n’est pas assez.
Cette opération de communication aura d’ailleurs été l’occasion pour les autorités de dévoiler qu’une autre rafle menée au début du mois dans cinq autres villes du pays avait déjà conduit à une quinzaine d’arrestations pour les mêmes motifs, mais cette information était jusque-là restée secrète.