Les États-Unis, l'Allemagne et la France demeurent, et de très loin, les premiers vendeurs d'armes à la Grèce. En 2010, les dépenses de e pays en armement se chiffraient à plus de 7 milliards d'euros, et l' Allemagne en a profité à hauteur de 58%...
De 2005 à 2010, la Grèce a été le plus gros client d'armes à l'Allemagne, lui achetant 15% de sa production. Dans le même temps, Athènes était le troisième plus gros client de l'industrie d'armement français. En vingt ans, la France a livré près de quatre milliards d'euros d'armements à la Grèce.
Au regard du PIB, la Grèce est le pays de l'Union européenne le plus armé, alors qu'il ne compte que 11 millions d'habitants. Une disproportion qui étonne plus d'un Grec. Et c'est non sans cynisme que les mêmes qui vendent leurs armes au gouvernement grec exigent de lui qu'il réforme son système bancaire, fiscal et social. Avant de faire des coupes dans les retraites, pourquoi ne pas en faire dans les dépenses militaires ? Sous couvert de la menace potentielle que représente le voisin turc, les créanciers de la Grèce n'ont jamais remis en question ses dépenses militaires.
Mais à l'heure où Alexis Tsipras est sommé de faire des économies, il pourrait bien proposer de tailler dans le budget défense. Doté actuellement de 4 milliards d'euros, il pourrait le réduire de 10%.