Référendum en Grèce: le «oui» l'a emporté dans les médias grecs

Les Grecs doivent décider ce dimanche de leur avenir. 9,8 millions d'entre eux devront choisir entre « oui » et « non » aux réformes demandées par les créanciers. Dans les médias, la campagne éclair a été menée tambour battant, et la grande majorité des télévisions grecques s’est rangée dans le camp du « oui ».

Avec notre correspondante à Athènes,  Charlotte Stievenard

La campagne de ce référendum s'est déroulée en une semaine seulement et sous la pression de la fermeture des banques et du contrôle des capitaux. Le gouvernement d'Alexis Tsipras appelle à voter « non », mais les principaux médias du pays n'ont pas caché leur parti pris aussi. Ainsi, le site internet de la chaîne privée Mega TV permet de regarder la télévision en direct. Mais cette semaine, il fallait d'abord attendre la fin d'une publicité sur le référendum. Un message sans ambiguité : « Je dis "oui", car seulement avec le "oui", je vois des perspectives. Je dis "oui", car je ne veux pas mendier pour vivre, car je ne veux pas perdre ma dignité. Je ne veux pas me retrouver isolé du monde. »

47 minutes pour le « oui », huit pour le « non »

Les télévisions ont donc fait campagne pour le « oui », en insistant sur la peur de la sortie de la Grèce de la Zone euro en cas de « non ». Pour soutenir cette idée, les images des files d'attentes de Grecs devant les banques ont tourné en boucle. « Des heures dramatiques, pour ceux qui n'avaient pas de cartes et qui attendaient en vain de se faire servir, avec leur carnet de banque, sans même savoir quand elles ouvriraient », commente ainsi un journaliste d’Ant1, sur des images de retraités.

Petros Petropoulos, internaute et journaliste, a comptabilisé les temps d'antenne sur les journées du 29 et 30 juin de cinq chaînes privées : au total, il a compté quarante sept minutes pour le « oui » et huit seulement pour le « non ».

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