Référendum en Grèce: FN, MRC et PG saluent une «belle leçon»

Les réactions politiques en France se succèdent après l'annonce d'un référendum en Grèce pour se prononcer sur les réformes proposées par les créanciers d'Athènes. Sans surprise, Alexis Tsipras reçoit le soutien de la gauche de la gauche et du Front national.

Premières réactions politiques en France après l'annonce par le Premier ministre grec Alexis Tsipras d'un référendum le 5 juillet sur un éventuel accord entre Athènes et ses créanciers.

Pour le Front national, c'est « une belle leçon de démocratie », en ajoutant que ce référendum rappelle que « les peuples existent et qu'ils devraient être ses souverains ».

« Une leçon de courage politique en refusant », pour Jean-Luc Laurent, président du Mouvement républicain et citoyen (MRC) : « Le message est clair: la Grèce ne cédera pas au chantage. Face à une Union européenne qui a horreur des référendums. Alexis Tsipras nous donne une nouvelle leçon de courage politique en refusant d'abdiquer ».

Le Parti de gauche « salue cette décision courageuse » d'Alexis Tsipras qui « tranche avec la soumission dont a fait preuve le gouvernement français et François Hollande ». 

Des commentaires venus donc de la gauche de la gauche, les « alliés » français d'Alexis Tsipars, au Parti communiste ou chez Jean-Luc Mélenchon, alors que les socialistes retiennent leur souffle et observent un silence gêné.

Réjouissance aussi à l'extrême droite. Marine Le Pen avait salué de manière presque aussi bruyante que son ennemi Jean-Luc Mélenchon la victoire d'Alexis Tsipras aux législatives. Le Front national prône la sortie de l'euro, et de l'Europe, et Marine Le Pen promet un référendum si elle arrive au pouvoir. Tsipras est donc un allié objectif.

Un référendum sur l'Europe, la France en a déjà connu un. La dernière fois, en 2005, le « non » l'avait emporté, avant qu'un traité à peine réécrit soit cette fois adopté par la voie parlementaire. Depuis, les partisans du « non » de 2005 crient au déni de démocratie. Alors un référendum, ils en rêvaient et Tsipras l'a fait.

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