Avec notre correspondante à Moscou, Murielle Pomponne
C’est une société commune détenue à parité par les Russes et les Grecs qui devrait mener le chantier. C’est un projet dont les investissements sont évalués à 2 milliards d’euros, financés par la banque russe VEB capitale.
Le début du chantier est prévu en 2016 et devrait s’achever en 2019. Toutefois, le projet dépend toujours de la signature d’un accord entre la Turquie et la Russie qui pourrait être signé fin juillet. Athènes affirme ainsi sa volonté de se rapprocher de Moscou, et la Russie prévoit de renforcer sa capacité de livraison de gaz au marché européen.
En pleine tourmente sur la dette grecque
Après l'échec des négociations de l'Eurogroupe, le Premier ministre grec met ainsi la pression sur ses bailleurs de fonds. Pour le ministre grec de l’Énergie, la réalisation de ce projet « n’est pas contre qui que ce soit », entendez contre l’Europe, « il servira la stabilité et la paix dans la région, et en Europe ».
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, doit rencontrer Vladimir Poutine cet après-midi. À la question de savoir si Moscou allait accorder une aide financière à Athènes, le porte-parole du Kremlin a répondu : « Pour cela, il faut d’abord qu’il y ait une initiative de la part de la Grèce ». Or pour l’instant le gouvernement affirme qu’il n’a rien demandé à la Russie.