La nouvelle maire de Madrid veut mettre «au centre» le citoyen

Après trois semaines d’atermoiements, de réunions secrètes et de rumeurs folles, une alliance a finalement été scellée entre la magistrate septuagénaire Manuela Carmena et le Parti socialiste. Cette entente permet à Manuela Carmena d’obtenir la majorité absolue au sein de la mairie de Madrid, après les élections du 24 mai dernier. Et, sauf énorme surprise, d’être intronisée samedi à la tête de la capitale espagnole.

Avec notre correspondant à MadridFrançois Musseau

« Un changement véritable ». C’est l’engagement solennel promis par Manuela Carmena et le candidat socialiste Antonio Carmona auprès des trois millions de Madrilènes.

« Un gouvernement municipal honnête, transparent, proche des citoyens ». A priori, cet accord était loin d’être acquis. Le Parti socialiste défend ici des positions modérées, alors que l’ancienne magistrate qui circule à vélo malgré ses 71 ans parie pour un changement radical dans ce bastion conservateur.

Finalement, c’est elle qui a imposé ses vues : création d’un observatoire contre la corruption, gel de grands travaux qui répondent à de la spéculation immobilière, mise en place d’un organisme qui défendra les gens expulsables de leur logement. Au total, les deux candidats ont annoncé un accord en six points.

Un accord que Manuela Carmena a résumé par ces mots : « Nous ferons barrage au capital et nous mettrons au centre le citoyen ». Reste à voir comment ces mesures très ambitieuses seront accueillies auprès de la population et des différents pouvoirs en place.

■ Une « indignée » maire de Barcelone

Dans la capitale catalane, c'est la militante de gauche Ada Colau, tête de liste proche du mouvement des indignés et de Podemos, qui devrait investie samedi maire avec les voix d'indépendantistes et de socialistes qui lui permettront d'avoir la majorité absolue, ont annoncé leurs partis vendredi.

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