Avec notre correspondant à Madrid, François Musseau
Le parti populaire au pouvoir en Espagne a subi un revers considérable en perdant 2,5 millions de suffrages. Il pourrait perdre ainsi 5 ou 6 régions. Et pourtant le chef du gouvernement Mariano Rajoy ne veut rien reconnaître, rien changer. « Cette politique de l’autruche pourrait lui couter cher », affirme le quotidien El Mundo.
Même avis d’Ignacio Escolar dans lediario.es pour qui le Parti populaire a perdu sa force territoriale à cause « de la corruption, de son arrogance et de sa mauvaise gestion ». Quoi qu’il en soit, souligne le journal conservateur ABC, ce qui importe aujourd’hui c’est de sceller des alliances, car il n’y a pas de majorité absolue ni de second tour. S’ils le veulent, les socialistes peuvent s’allier aux « indignés » de Podemos, mais attention, avertit ABC, cela pourrait avoir de néfastes conséquences que de se rapprocher « des leaders antisystème ».
Vrai ou pas, ce qui compte est de s’entendre entre partis même très différents, affirme le quotidien sur internet, Infolibre. C’est cela la vraie politique. L’Espagne n’en a pas l’habitude, elle doit apprendre car, « négocier est l’essence de la démocratie ».