Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
D'abord, les avions à réaction de la patrouille acrobatique de l'armée de l'air. Puis une lecture solennelle du Coran. Et enfin, la fanfare de l'Empire ottoman pour ouvrir le grand « show » emmené par le président Erdogan, le tout afin de rappeler que l'on fêtait samedi le 562e anniversaire de la conquête de Constantinople, ancien nom d'Istanbul, par l'Empire ottoman du sultan Mehmet II (29 mai 1453). Une célébration haute en couleurs et en références symboliques, tout à fait opportune pour mobiliser les électeurs en vue du scrutin du week-end prochain.
« La conquête, c'est -si Dieu le veut- le 7 juin prochain ! », a lancé le président à la foule de ses partisans. Mais M. Erdogan a aussi des objectifs à plus long terme : « Avec l'aide de Dieu, en 2053, l'humanité assistera à une nouvelle célébration qui ouvrira les portes d'une nouvelle civilisation », imagine-t-il. En attendant, l'AKP doit tenter de conserver dans les urnes sa majorité absolue pour continuer à gouverner, ce que les sondages annoncent comme très incertain. Il semble en effet que M. Erdogan et ses amis font de moins en moins rêver les électeurs turcs.
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