Avec notre bureau de Bruxelles,
L’idée de la Commission, c’est de prendre en charge, dans un premier temps, les deux cinquièmes des Erythréens et des Syriens qui ont traversé la Méditerranée l’an dernier. Cela concerne les personnes actuellement en Italie ou en Grèce et qui ont déposé une demande d’asile. Seraient - par exemple - prioritaires les familles avec enfants ou bien ceux qui ont déjà des parents dans l’Union européenne : 16 000 personnes en Grèce, 24 000 en Italie.
Ces demandeurs d’asile seraient répartis dans les 28 Etats membres, selon la richesse nationale de ceux-ci, leur population, leur taux de chômage et le nombre de demandes d’asile déjà enregistrées. Les Etats pourraient aussi faire des demandes spécifiques en fonction des besoins sur leur marché de l’emploi. C’est une rupture très importante avec la règle actuelle qui impose aux migrants de déposer leur demande d’asile dans le pays par lequel ils ont pénétré sur le territoire de l’Union européenne.
Débat houleux
La deuxième proposition de la Commission, c’est d’accueillir 20 000 autres personnes, identifiées par le Haut commissariat aux réfugiés des Nations unies (UNHCR) comme nécessitant une protection internationale, les personnes fuyant le conflit de Syrie par exemple.
Avec ces clés de répartition, la France accueillerait plus de 9 000 personnes, l’Allemagne près de 12 000. La Commission va soumettre ces propositions au vote des 28 pays de l’UE et le débat risque d’être houleux car un tiers de ces pays serait encore fondamentalement hostile à tout système contraignant.