Avec notre correspondant au Vatican, Antoine-Marie Izoard
On savait le pape François et Mahmoud Abbas plutôt proches. Lors de sa visite à Bethléem, l'an passé, le pape argentin avait en effet chaleureusement embrassé le président palestinien, préférant, quelques heures plus tard, serrer la main du président israélien Shimon Peres.
A la veille de la canonisation des religieuses Mariam Bawardi et Marie-Alphonsine Ghattas, premières saintes palestiniennes de l'époque moderne, les deux hommes se sont à nouveau embrassés. Ils se sont entretenus en privé une vingtaine de minutes avant d'échanger quelques cadeaux.
Le pape François, qui remettait à Mahmoud Abbas une médaille représentant l'ange de la paix, lui a glissé ces quelques mots : « Voici l'ange qui détruit l'esprit mauvais de la guerre, a dit le pape. J'ai pensé à vous car vous êtes un ange de paix ».
Si cette audience a été l'occasion de souhaiter une nouvelle fois la reprise de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, mais aussi des décisions courageuses en faveur de la paix, il a aussi été question de l'accord bilatéral conclu trois jours plus tôt, discuté depuis une quinzaine d'années, et qui porte sur l'activité de l'Eglise et la liberté religieuse dans les territoires palestiniens. Un accord qui, noir sur blanc, reconnaît l'Etat de Palestine et souhaite enfin sa création.