« Ne pas toucher aux migrants ». Les pays du centre et de l'est de l'Europe réclament unanimement le maintien du droit de libre circulation des travailleurs européens, y compris en Grande-Bretagne.
Le Financial Times cite le ministre hongrois des Affaires européennes qui considère la libre circulation comme une ligne rouge à ne pas franchir. « Nous n'aimons pas qu'on appelle "migrants" les travailleurs hongrois, affirme-t-il. Il s'agit de citoyens de l'Union européenne, qui ont le droit d'aller travailler dans d'autres pays européens ». Son homologue polonais rajoute que David Cameron a un soutien parlementaire assez fort pour ne pas rester l'otage de la minorité de conservateurs anti-européens.
Egalement cité, l'ancien président de la Commission européenne José Manuel Barroso affirme à son tour qu'on ne peut pas toucher au principe de la libre circulation, même s'il trouve justifié le désir de David Cameron d'empêcher certains travailleurs migrants d'abuser du système britannique de sécurité sociale.
Le Financial Times envoie ce signal d'alarme le jour même de l'annonce du nouveau gouvernement. Le journal sait bien aussi que les patrons britanniques ont besoin des travailleurs venus d'autres pays européens, ces derniers ont contribué largement au dynamisme retrouvé du pays et aux bénéfices réalisés par leurs employeurs.