Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
La chancelière allemande s'est montrée assez ferme sur la situation en Ukraine, regrettant notamment que le cessez-le-feu ne soit pas respecté. « Nous avons espéré obtenir rapidement un cessez-le-feu, mais il n'est malheureusement pas entré en vigueur car il y a eu les combats de Debaltseve, et de nouveaux territoires ont été conquis par les séparatistes, et aujourd'hui encore, il n' y a pas de cessez-le-feu, a regretté Angela Merkel, en marge de sa rencontre avec le chef d'Etat russe. D'après nos informations, on ne peut pas dire qu'un côté est responsable à 100 % et qu'un autre ne l'est pas du tout, mais on peut quand même dire que l'essentiel des violations du cessez-le-feu provient du côté séparatiste. »
Pour Vladimir Poutine, les priorités ne sont pas les mêmes, mais pour lui aussi, il n'y a pas d'alternative aux accords de Minsk. « Je suis d'accord avec la chancelière sur le fait qu'il n' y a aucune alternative, au respect de la totalité des accords de Minsk, a-t-il déclaré. Mais tout d'abord, il faut privilégier la réforme politique, c'est-à-dire la réforme constitutionnelle, l'organisation des élections locales, la loi sur l'amnistie. Sans ces pas-là, il n' y a pas matière à discussion. Il faut le faire, c'est difficile, nous le comprenons, pour des raisons de politique intérieure en Ukraine ou à cause de la situation dans le Donbass, mais il n' y a pas d'autre voie possible. »
Angela Merkel s'inquiète de la situation humanitaire et demande aux séparatistes de laisser passer les convois ukrainiens à destination des populations du Donbass.