On sentait encore la fumée dans le terminal 3 de l'aéroport Leonard de Vinci, samedi 9 mai, a pu constater notre correspondante à Rome, Anne Tréca. Les employés ont dû travailler avec des masques de protection. L'incendie du 7 mai a ravagé 400 mètres carrés de zone commerciale. Petit à petit, les comptoirs d'enregistrement ont repris leur activité, mais pour les passagers, la galère continue.
Des dizaines de milliers d'usagers sont pris au piège. Depuis jeudi et jusqu'à lundi, près d'un vol sur deux est annulé à Rome, à l'arrivée comme au départ. Les changements de programme sont incessants et rien n'est prévu pour les voyageurs de passage en correspondance.
Les fauteuils sont rares. En attendant un hypothétique appel à l'embarquement, on dort donc sur son sac ou à même le sol. Dehors, sur les pelouses, certains sont là depuis 24 heures. Des milliers de bagages sont entassés au sous-sol. Ce sont les valises enregistrées avant l'incendie pour des avions restés à terre.
Forfait pour les Masters 1000
La pagaille est telle que même les Masters 1000 de Rome sont perturbés. Plusieurs joueurs qui venaient disputer le tournoi international de tennis, qui démarre dimanche, se sont retrouvés piégés, signale le site internet du journal L'Equipe. L'Australien Thanasi Kokkinakis a ainsi dû passer la nuit de jeudi à vendredi dans un fast-food de l'aéroport de Madrid.
Fiumicino est le plus grand aéroport d'Italie. Il y passe en temps normal 130 000 voyageurs par jour. Le feu serait parti de la cuisine d'un bar ou d'un panneau électrique. Des défaillances du dispositif anti-incendie sont probables. Il va falloir expliquer comment un espace public aussi fréquenté a pu partir en fumée en quelques heures. Une enquête est en cours. Selon la ville de Rome, il faudra encore une semaine avant que le trafic soit entièrement rétabli.