Avec notre envoyé spécial à Strasbourg, Piotr Moszynski
Le porte-parole de la Commission européenne a immédiatement rappelé que la peine de mort était interdite au sein de l'Union européenne. Et comme le parti de Viktor Orban, Fidesz, est membre du groupe parlementaire du PPE, le Parti populaire européen, les autres membres de cette famille politique ne se privent pas de remarques acerbes sur les propos du Premier ministre hongrois, qu'ils qualifient souvent de « provocation ».
L'eurodéputé français Franck Proust appartient aussi au PPE : « La déclaration de Mr Orban ne regarde que lui-même. En tout cas, elle est aux antipodes des valeurs que nous partageons au sein du groupe parlementaire PPE. La peine de mort est, pour nous, non négociable. On peut avoir à un moment donné des questions, de l'émotion par rapport à des comportements. Mais par rapport à notre charte des droits européens et des droits de l'homme, par rapport à la philosophie et aux engagements européens, il va de soi que les propos de Mr Orban ne sont pas du tout en adéquation avec les valeurs que nous partageons ».
Si la Hongrie rétablissait la peine capitale, une procédure serait déclenchée pouvant conduire à des sanctions, comme une suspension des droits de vote du pays au Conseil européen.