Le plan de l’UE face aux drames migratoires en Méditerranée

Alors que les naufrages se multiplient et que les clandestins affluent dans le sud de l’Italie, l'Union européenne est sommée par l'ONU et des ONG de réagir. Ce lundi 20 avril, les Vingt-Huit ont esquissé des propositions à Luxembourg pour faire face au phénomène.

Avec notre envoyé spécial à Luxembourg,  Quentin Dickinson

Dans le plan élaboré ce lundi à Luxembourg pour faire face à l'immigration clandestine, il y a d’abord les mesures préventives appuyées sur le renseignement. Les agences Europol et Eurojust, les policiers et les magistrats, ainsi que des attachés de migration à nommer auprès des délégations diplomatiques de l’UE dans les pays d’origine et de transit, auront à tenir à jour la liste des modes opératoires, des responsables supposés et des complicités et accointances des filières de passeurs.

Il y a ensuite une offensive diplomatique auprès des pays de transit, en particulier ceux qui sont limitrophes de la Libye, principal embarcadère vers l’Europe, pour qu’ils contribuent à contenir les vagues de candidats à l’exil.

Puis il y a le doublement des moyens financiers et en navires à disposition des opérations Triton et Poséidon, menées par Frontex, l’agence européenne de sécurité des frontières extérieures de l’UE. Ces navires pourront intervenir partout dans les eaux internationales.

Lors d’un sauvetage en mer comme lors d’un arraisonnement d’une embarcation servant aux passeurs, le bateau sera saisi et détruit. A l’arrivée à terre des migrants sauvés et interceptés, dont les empreintes digitales seront prises systématiquement, un tri sera fait pour identifier ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugié des Nations unies. Ces propositions seront étudiées lors d'un sommet extraordinaire de l'UE ce jeudi.

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