Les familles des mineurs et tout le pays avaient le regard rivé sur le procès de la plus grave catastrophe minière qu'a connue la Turquie. Or, ce lundi matin, il s'est ouvert sous très haute protection, mais en l'absence des huit principaux responsables de la société pour lesquels des manifestants devant le tribunal réclamaient des sanctions lourdes.
Cette absence des cadres de Soma Komur accusés de meurtre a suscité les foudres des parties civiles et de leurs avocats qui ont exigé leur convocation. Les juges ont donc décidé que les huit accusés incarcérés à Izmir seront amenés à Akhisar après-demain.
Les Turcs devront donc attendre mercredi pour voir ces huit cadres de Soma Komur, mais également 37 autres personnes, techniciens et ingénieurs poursuivis eux pour homicides involontaires s'expliquer. Plusieurs questions restent en suspens. Pourquoi, le 13 mai 2014, un incendie a causé la mort de 301 mineurs ? La course à la rentabilité a-t-elle entraîné les négligences qui ont conduit à l'incendie et finalement au plus grave accident industriel de l'histoire de la Turquie ? Ce drame aurait-il pu être évité ?