Turquie: le président Erdogan se rend en Iran dans un contexte tendu

Guerre civile en Syrie, intervention saoudienne au Yémen : c'est dans un contexte international et régional particulièrement tendu que le président turc Recep Tayyip Erdogan se rend en visite officielle à Téhéran. Cette visite a bien failli être annulée, car sur tous ces dossiers internationaux, l'Iran et la Turquie sont à couteaux tirés.

A la fin du mois de mars, ce sont des déclarations virulentes du président turc qui avaient suscité la colère des autorités iraniennes. Il s'en était fallu de très peu pour que ce déplacement ne soit annulé à la dernière minute. 

Recep Tayyip Erdogan avait alors accusé l'Iran, de vouloir « dominer l'ensemble de la région », et avait demandé à Téhéran de retirer ses troupes du Yémen, de la Syrie et de l'Irak. 

Le chef de la diplomatie iranienne, alors en pleines négociations à Lausanne, sur le dossier du nucléaire, avait ensuite accusé Ankara d'alimenter l'instabilité au Proche-Orient. A Téhéran, des députés conservateurs avaient même qualifié d'insultes les propos du président turc, et demandé l'annulation de sa visite. 

Celle-ci a donc finalement été maintenue, sans doute en raison des liens commerciaux très importants, entre les deux pays, en dépit des tensions qui les opposent sur le dossier syrien, et récemment, sur le Yémen. Téhéran et Ankara ont pour ambition de faire passer à 30 milliards de dollars en 2015 le volume de leurs échanges commerciaux. 

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