Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
La question de l’avenir du Trident empoisonne depuis plusieurs années déjà les relations entre l’Ecosse et le gouvernement central de Westminster. Les quatre sous-marins nucléaires sont situés dans la base navale de Clyde à seulement 65 kilomètres de Glasgow, tandis que des ogives sont également stockées au dépôt de Coulport dans l’ouest de l’Ecosse.
De nombreux Ecossais sont opposés à ce que le Royaume-Uni dispose d’un armement nucléaire et alors que Londres doit décider en 2016 de renouveler ou pas cette flotte vieillissante, les pressions se font de plus en plus fortes.
Le programme Trident était un des thèmes centraux durant la campagne pour le référendum sur l’indépendance de l’Ecosse en septembre dernier. Nicola Sturgeon, la nouvelle dirigeante du SNP, le parti national écossais qui a actuellement le vent en poupe, s’est exprimée devant les manifestants à Glasgow.
Elle a redit que son parti ferait tout pour se débarrasser d’un programme nucléaire dont le renouvellement devrait coûter quelque 140 milliards d’euros, une somme que les nationalistes écossais voudraient plutôt voir utilisée pour alléger les effets de l’austérité dans le pays.