Les quotas laitiers dans l'Union européenne, c'est fini !

Les producteurs de lait européens peuvent désormais produire autant qu'ils le veulent. Depuis 1984, ils devaient payer des amendes s'ils dépassaient la quantité autorisée par l'Union européenne. Mais depuis ce matin, les quotas laitiers n'ont plus cours.

Cette libéralisation du marché laitier européen n'est pas complètement une révolution. La fin des quotas a été décidée en 2003 et anticipée. Pour répondre à une demande mondiale croissante, les quotas ont été revues à la hausse d'1% par an entre 2009 et 2013. Mais ce changement n'est pas accueilli partout de la même manière. L'Europe du Nord y est globalement plus favorable. A commencer par l'Allemagne. C'est pour elle une libération : en 30 ans, elle a dépassé plus de 20 fois son quota, préférant payer près de deux milliards d'euros de pénalités.

Même satisfaction aux Pays-Bas, pour l'association laitière, le système a donné un avantage aux Etats-Unis et à la Nouvelle-Zélande, première exportatrice mondiale. Les éleveurs néerlandais sont donc décidés à rattraper le temps perdu et entendent augmenter leur production de 20% d'ici à 2020.

Mais certains au contraire déchantent. L'organisation européenne des producteurs de lait (EMB, European Milk Board) prédit un effondrement des prix. L'inquiétude se fait notamment sentir en France. Certains éleveurs et coopératives laitières réclament même la mise en place d'un mécanisme européen en cas de crise de surproduction. Le commissaire européen à l'agriculture se veut rassurant. Phil Hogan insiste : « Les 28 ont encore des mécanismes à disposition en cas de crise ».

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