Avec notre correspondant à Belgrade, Laurent Rouy
Le retour de Vojislav Seselj, l’ex-leader ultranationaliste serbe, en détention préventive, serait « perfide » et « scandaleuse ». C’est par ces mots que le ministre des Affaires étrangères serbe Ivica Dacic a exprimé sa colère devant la décision du Tribunal pénal international de la Haye. Pour ce dernier, la décision pourrait déstabiliser la Serbie.
Vojislav Seselj avait été libéré en novembre. L’ex-allié de Milosevic est toujours accusé de crimes de guerre. Il avait été placé en détention préventive, sans jugement malgré un procès interminable, pendant 11 ans.
Accusations d'avoir trahi la Serbie
Dès son retour en Serbie, Seselj avait annoncé qu’il ne retournerait pas en prison de son plein gré. Il avait aussi accusé les actuels président et Premier ministre, ses anciens alliés, d’avoir trahi la Serbie en étant devenus pro-européens.
Il est fort probable que le gouvernement ordonne l’arrestation de Seselj et son extradition dans les prochains jours. L’ex-leader nationaliste doit toujours être jugé, puisque aucun verdict n’a été prononcé contre lui.
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