Le pouvoir central ne pouvait pas tolérer l’implication d’Igor Kolomoïski dans l’irruption d’hommes masqués et armés dans les bureaux des deux sociétés liées au secteur pétrolier, en fin de semaine dernière. En se rendant lui-même sur place, Kolomoïski comptait empêcher la destitution d’un directeur, son protégé. Peine perdue. Le gouvernement a confirmé le départ du directeur, et les hommes armés ont dû quitter les locaux qu’ils occupaient.
Kolomoïski, lui, a quitté le poste de gouverneur de Dnipropetrovsk. Quelques heures après le limogeage du gouverneur, le pouvoir ukrainien a fait, en pleine réunion du gouvernement, une nouvelle démonstration de force, en faisant arrêter devant les caméras deux dirigeants du Service des situations d'urgence, accusés de corruption. Le Fonds monétaire international a conditionné son aide à l’Ukraine à l’efficacité de la lutte contre la corruption et au succès de la restructuration des entreprises publiques. Visiblement, le gouvernement veut montrer sa bonne volonté en la matière.
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