Economie: l'OCDE de plus en plus confiante sur la reprise

Optimiste pour la zone euro et les Etats-Unis, l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) prévoit une accélération modeste pour l'économie mondiale, et ce, dès cette année. Une croissance encore tirée par les Etats-Unis, mais également nettement perceptible dans d'autres pays, comme le Royaume-Uni.

1,4% de croissance prévu cette année, 2% l'année prochaine, soit à chaque fois mieux que dans ses précédentes estimations : l'OCDE voit clairement une amélioration pour la zone euro.

Ce sont les effets de la politique d'assouplissement quantitatif, opérée par la Banque centrale européenne qui permettent cet optimisme. Mais il y a aussi la baisse des prix du pétrole et la dépréciation de l'euro. Ces trois facteurs, conjugués, pourraient faire sortir la zone euro de la stagnation.

Politique budgétaire peu stimulante en zone euro

L'organisation est moins convaincue par la politique budgétaire des gouvernements, peu stimulante pour la demande en zone euro. C'est la vigueur de la consommation des Américains qui a ouvert la voie à la reprise aux Etats-Unis. Avec 3,1% de croissance prévus cette année, les Etats-Unis devraient continuer de stimuler l'économie mondiale.

Face au ralentissement de la Chine, l'Inde tire son épingle du jeu en dépassant les 7% du PIB dès cette année. Les perspectives sont sombres en revanche pour les pays exportateurs de produits de base. Ainsi, le Brésil pourrait connaître la récession.


Royaume-Uni: dernière présentation du budget avant les élections

« La Grande Bretagne marche à nouveau la tête haute ». En annonçant son dernier budget avant les élections législatives, le ministre des Finances britannique George Osborne s'est employé à pointer la reprise sans ambiguïté de la croissance, et a présenté un budget qui doit selon lui « conduire le pays de l'austérité à la prospérité ».

Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix

George Osborne savait que ce dernier budget de la législature serait scruté de près, alors que les sondages donnent les conservateurs et les travaillistes au coude-à-coude pour les élections du 7 mai. D'où ce message-clé lancé aux électeurs : son gouvernement entend maintenir une ligne rigoureuse qui fonctionne : « Aujourd'hui, la Grande-Bretagne est en pleine croissance, créé des emplois et avance. Nous avons pris des décisions difficiles, n'en déplaise à l'opposition, et cela a marché. La Grande-Bretagne a de nouveau la tête haute. »

George Osborne, grâce à cette reprise économique, a quand même accordé quelques largesses ciblées à l'adresse d'électeurs fatigués par cinq ans d'austérité. Il a notamment annoncé un relèvement du seuil d'imposition pour permettre aux salariés gagnant moins de 15 500 euros par an de ne pas payer d'impôt sur le revenu, une mesure qui va aussi permettre aux salariés gagnant davantage de payer moins d'impôts. Le chancelier de l'Echiquier a tenté de satisfaire un large éventail d'électeurs, jeunes, retraités, familles défavorisées et familles aisées. Et en promettant de réduire l'ampleur de l'austérité plus tôt, il espère inciter les Britanniques à reconduire les conservateurs au pouvoir.

Partager :