Manuel Valls en Pologne sur fond de conflit ukrainien

Manuel Valls reprend ce mercredi 11 mars sa tournée européenne, avec un déplacement de deux jours en Pologne, où il tentera de faire avancer des contrats dans le nucléaire et surtout l'armement. Un déplacement sur lequel va également peser l'ombre de la crise en Ukraine.

Dans l'avion du Premier ministre, des délégations de groupes français d'armement. Manuel Valls vient avancer des pions pour d'importants contrats. Des hélicoptères, des missiles, peut-être des sous-marins, l'enjeu est de taille.

Dans les dix prochaines années, Varsovie compte dépenser 34 milliards d'euros pour moderniser son armée. Mais pour pousser l’avantage notamment face aux concurrents américains, il faudra aussi rassurer. Rappeler à nouveau la position française sur la livraison des navires de guerre Mistral à la Russie, répéter en somme cette phrase,
« les conditions ne sont pas réunies » pour la livraison.

Mais si le conflit ukrainien inquiète la Pologne, Varsovie ne cesse de militer pour des sanctions plus dures contre Moscou. Sur ce sujet, en revanche, Matignon ne devrait pas s'avancer. On parle prudemment d'un point de situation sur l'application des accords de Minsk.

Manuel Valls qui a fait de la dénonciation de la résurgence de l'antisémitisme en France un de ses combats ira aussi visiter le nouveau musée Polin, premier grand musée consacré à l'histoire des juifs polonais, décimés durant la Shoah.

Le déplacement de deux jours du chef du gouvernement français, son huitième dans l'UE depuis son arrivée à Matignon il y a bientôt un an, débute par une étape à Gdansk, fief du syndicat polonais de Lech Walesa et de la contestation du pouvoir communiste dans les années 1980.

Après une rencontre avec des officiels, dont le maire de la ville portuaire polonaise Pawel Adamowicz, et une promenade dans le centre historique, Manuel Valls se rend sur les célèbres chantiers navals, où il ira déposer une gerbe au monument d'hommage aux ouvriers tués dans la répression de manifestations en 1970. Il visitera dans la foulée le centre européen Solidarnosc, mais sans Lech Walesa, absent pour raisons de santé.

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