Avec nos envoyés spéciaux à Marioupol, Anastasia Becchio et Boris Vichith
Un promontoire battu par les vents. D’un côté la mer, de l’autre, des tranchées. Au loin, en contrebas, deux tanks. Les forces séparatistes se trouvent de l’autre côté de la colline. Un soldat s’active sur un blindé léger enterré dans un fossé. « On a retiré les armes lourdes. Les autres sont restées, mais on n’a pas le droit de tirer. Du coup, on répare notre matériel », raconte-t-il.
Le commandant Sansanitch, 53 ans, a fait le guet toute la nuit. Tout est resté calme. « Ca ne va pas durer. Avant cela, la partie adverse n’a pas respecté les accords de Minsk et je pense que maintenant ils concentrent leurs forces. Ils font toujours ça avant une grosse opération. »
Du coup, les soldats continuent de creuser des tranchées. « On a des pelles mécaniques qui sont en action un peu plus loin, explique le commandant du 37e bataillon d’infanterie mécanisée, Sobol. L’objectif est de protéger encore plus nos positions, si les tirs d’artillerie reprenaient. Ils n’arrêtent pas de déclarer que Marioupol est une ville stratégique très importante pour eux d’un point de vue économique et politique. On se tient prêt à tout. »
En attendant, dans le village quasi désert, des militaires tuent le temps en espérant que le cessez-le-feu tienne.