Avec notre correspondante à Athènes, Charlotte Stiévenard
C'est la fin des soldes dans l'avenue Ermou au centre d'Athènes. Dionisis Kiourektzian, consultant dans le secteur du commerce, a rendez-vous non loin. Pour ce cinquantenaire, le plus important c'est que le gouvernement grec tienne ses promesses et soulage les victimes de l'austérité : « C'est très important, souligne-t-il. Dans la zone euro, les partenaires de la Grèce ont réalisé que pour avancer, ils devaient assouplir les règles économiques rigides imposées jusqu'ici et apporter plus d'attention aux problèmes humanitaires et à la croissance. »
Ces deux derniers points font en effet partie des quatre priorités détaillées par le gouvernement grec. Les deux autres sont la mise en place d'une fiscalité efficace et la stabilité financière. Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE) ont donné leur accord, mais ils voudraient rapprocher les réformes de celles du programme en place jusqu'ici.
Pour cet étudiant en histoire de l'art de 33 ans, c'est une erreur : « Il contient beaucoup trop d'aberrations. Il n'est pas fait pour les gens, explique-t-il. Ces cinq dernières années, la dette n'a fait qu'augmenter. Le programme n'a pas apporté de solutions. »
Pour percevoir l'aide, la Grèce devra maintenant affiner ces propositions, les chiffrer, mais aussi et surtout les mettre en place.