Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
Ces nouvelles arrestations ont été menées au petit matin essentiellement à Istanbul, mais également à Zonguldak, Afyon, Kirsehir et Nevsehir. Les policiers arrêtés avaient été en charge d'une enquête sur une organisation clandestine d'obédience iranienne, et c'est dans le cadre de cette investigation qu'ils en auraient profité pour écouter, entre autres, le Premier ministre de l'époque et actuel président Recep Tayyip Erdogan, ainsi que le chef de la centrale de renseignement, Hakan Fidan.
Parmi ces policiers placés en garde à vue, certains sont interpellés pour la troisième fois, ce qui illustre assez bien la confusion qui règne depuis plus d'un an autour de cette affaire de complot prétendument mené par la confrérie Gülen.
Une précédente rafle similaire avait eu lieu il y a 15 jours et la précédente remontait à la fin décembre. Et dans certaines directions provinciales de la Sûreté, comme Istanbul, c'est l'ensemble des policiers, du plus haut au plus bas de la hiérarchie, qui ont été soit mutés, soit mis à pied, soit arrêtés pour les mêmes accusations, sans d'ailleurs que le moindre procès ne se profile encore pour faire la lumière sur ce prétendu Etat parallèle.
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