Ukraine: perspective d'un nouveau sommet à Minsk

Après leur entretien téléphonique ce dimanche matin, Petro Porochenko, Vladimir Poutine, François Hollande et Angela Merkel ont convenu d'un autre rendez-vous mercredi prochain à Minsk, au Bélarus. A condition de s'accorder sur un certain nombre de points fragiles...

Les discussions menées ce dimanche matin entre les quatre chefs d'Etat et de gouvernement se sont tenues sur la base des accords de Minsk conclus en septembre 2014. Cet ensemble de mesures présentées par le couple franco-allemand prévoirait une plus large autonomie des régions de l’est de l’Ukraine. Un plan qui se base sur la ligne de front actuelle et qui prévoit notamment la mise en place d’une zone démilitarisée de 50 à 70 kilomètres de large le long de cette ligne de front, selon François Hollande. 

Il reste néanmoins un certain nombre de questions épineuses à résoudre et pour lesquelles les positions sont éloignées. Un cessez-le-feu doit-il prendre en compte la ligne de démarcation arrêtée en septembre dernier ou la ligne de front actuelle plus favorable aux séparatistes pro-russes ? Quelle autonomie l’est de l’Ukraine doit-il se voir accorder ?

Autant de sujets sur lesquels les représentants de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), de la Russie, de Kiev et des séparatistes pro-russes vont devoir travailler rapidement, analyse notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut.

Car désormais, l'objectif est d'organiser une réunion au sommet à Minsk, mercredi prochain. Mais encore faut-il que les quatre pays se mettent d'accord sur un certain nombre de points d'ici là.

Les Etats-Unis, de leur côté, ont appelé les belligérants dans l'est de l'Ukraine à la retenue, estimant que si les combats se poursuivaient, cela pourrait « saper les efforts diplomatiques en cours », selon le porte-parole du département d'Etat américain.

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