Avec notre correspondant en Europe centrale, Alexis Rosenzweig
Quelque 400 000 personnes avaient signé la pétition pour organiser cette consultation, initiée par des groupes chrétiens proches d’un clergé catholique très influent en Slovaquie. Spots vidéo polémiques, accusations d’ « immoralité » et de « perversion » : la campagne de ces dernières semaines a été rude pour la communauté gay. Pourtant, la Constitution du pays mentionne déjà depuis l’année dernière que le mariage est réservé à deux personnes de sexe différent. L’adoption d’enfants par des couples homosexuels n’est pas autorisée non plus.
Le pape François a loué les efforts de l’Eglise slovaque « dans la protection de la famille en tant que cellule vitale de la société ». Amnesty International et d’autres ONG avaient quant à elles dénoncé une dérive homophobe et discriminatoire. Euthanasie, avortement, droit des minorités sexuelles : les débats sont quoi qu'il en soit fréquents et souvent âpres en Slovaquie. Ce vote va de toute évidence marquer un nouvel épisode. « Je suis attristé et désabusé par ce que ce référendum a apporté à notre pays », a déclaré le président slovaque Andrej Kiska, juste après avoir voté samedi soir.