Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet
Depuis le début de la crise syrienne l’Union européenne a déjà mis sur la table 3,2 milliards d’euros, à quoi viennent donc se rajouter ce milliard d’euros d’aide supplémentaire. Ces nouveaux fonds s’inscrivent dans la stratégie globale que les 28 ministres des Affaires étrangères ont décidé de lancer lors de leur réunion après les attentats de Paris. Cette stratégie globale devra être finalisée pour adoption par les Etats européens lors de leur sommet du mois de mars.
Dans la droite ligne de l’aide déjà fournie par l’Union européenne 400 millions d’euros seront directement affectés aux aspects humanitaires de la crise en Syrie et en Irak et à l’aide aux réfugiés. Mais au-delà de l’humanitaire, la majorité de cette nouvelle enveloppe financera des mesures politiques et sociales. Outre la Syrie et l’Irak, elle ciblera aussi le Liban, la Turquie et la Jordanie. On évoque la lutte contre l’effet domino que peut constituer pour ces pays voisins l’afflux de réfugiés.
Il y aura donc des fonds spécifiques pour assurer la sécurité et la stabilité de ces communautés. Il y aura surtout un soutien à la coopération politique et sécuritaire avec ces pays, spécifiquement pour lutter contre la radicalisation, pour stopper l’afflux de jihadistes étrangers et pour un meilleur contrôle des frontières.