A la Une: Macédoine, Zoran Zaev accusé de fomenter un coup d’État

Une revue de presse présentée en partenariat avec Le Courrier des Balkans.

Le gouvernement macédonien a porté plainte contre Zoran Zaev : le chef de l’opposition macédonienne se livrerait à de « l’espionnage » et préparerait un « coup d’État ». Trois personnes, dont l’ancien chef des services secrets, ont été arrêtées vendredi. L’opposition dénonce une manœuvre politique et l’UE, très préoccupée, réclame une enquête impartiale.

Qui espionne qui en Macédoine ? La diffusion de l’enregistrement vidéo d’un entretien entre le Premier ministre Gruevski et le chef de l’opposition a relancé toutes les spéculations, alors que Zoran Zaev est accusé d’espionnage. Dans ce contexte délétère, le ministère public a décidé d’interdire la publication de tout autre document relatif à cette affaire. Les syndicats de journalistes crient à la censure.

Chaque jour, des centaines voire des milliers de Kosovars fuient leur pays. Depuis décembre, les proportions de ce nouvel exode ne cessent de croître. Les candidats au départ passent par le sud de la Serbie, avant de gagner Subotica, pour franchir illégalement la frontière hongroise. Zëri a suivi la route qu’empruntent aussi bien des adolescents que des familles entières.

Le Premier ministre du Kosovo, Isa Mustafa, aura donc fini par craquer sous la pression de la rue. Sous la menace d’une manifestation ce mercredi, il a préféré limoger le ministre serbe pour les Communautés, AleksandarJablanović, qui avait traité de « sauvages » les mères albanaises des disparus de Gjakovë. Reste maintenant à régler l’épineuse question de la nationalisation des mines de Trepça. Le mouvement Vetëvendosje a prévenu, il continuera de faire pression sur l’exécutif.

L’épilogue de cet interminable feuilleton judiciaire était attendu : la Croatie et la Serbie ont toutes les deux été déboutées de leurs accusations réciproques de « génocide » devant la Cour internationale de justice. Le jury a souligné qu’il n’existait pas de preuve pour conclure au caractère « génocidaire » des exactions commises durant la guerre, entre 1991 et 1995.

Depuis le 1er février, le gouvernement croate a annulé la dette de quelque 60 000 débiteurs en difficulté. Une mesure qui se veut « anti-crise », mais qui suscite de fortes critiques des banques ou des opérateurs de téléphonie... Le HDZ, pour sa part, parle de « démagogie préélectorale ».

Un taux de chômage élevé, une faible croissance économique, une lourde dette et pas d’amélioration en vue. Selon tous les indicateurs économiques, la Croatie est l’un des plus mauvais élèves de l’Union européenne, et la situation ne va pas s’améliorer.

Zoran Milanović, le Premier ministre croate, a un problème avec son nouvel homologue grec. En 2012, il avait refusé de le rencontrer au forum subversif de Zagreb. Cette fois, il a attendu deux jours avant de le féliciter. Une défiance qui prouve son inquiétude vis-à-vis d’un « vrai » dirigeant de gauche comme son inféodation au libéralisme de Bruxelles. Le point de vue du philosophe Srećko Horvat.

Malgré la reprise de la croissance économique en Slovénie, le Premier ministre de centre-gauche Miro Cerar a annoncé la privatisation d’une quinzaine de grandes entreprises publiques pour satisfaire aux exigences de la troïka. La gauche radicale s’oppose fermement à ce projet, tandis que les socialistes et les sociaux-démocrates souhaitent rediscuter de la vente de certaines des compagnies concernées.

Un an après l’insurrection ouvrière et citoyenne de février 2014, rien n’a vraiment changé en Bosnie-Herzégovine : chômage et misère sont le lot quotidien d’une majorité de la population, tandis que les caisses de l’Etat sont vides. La question qui se pose n’est pas de savoir si les manifestations vont reprendre dans le pays, mais plutôt quand vont-elles éclater et quelle sera leur intensité...

Les symboles de l’État islamique sont arrivés jusqu’en Bosnie-Herzégovine. Une maison de Gornja Maoča, petite enclave salafiste près de la ville de Srebrenik, a hissé le drapeau noir, provoquant la réaction immédiate des forces de sécurité et de la Sipa.

Le pape a annoncé son intention de se rendre à Sarajevo le 6 juin prochain. Il s’agit de la troisième visite papale en Bosnie-Herzégovine, après celles de Jean-Paul II en 1997 et 2003.

La Bulgarie est-elle menacée par le développement de l’islam radical ? Traumatisé par les attentats de Paris, le pays a connu la dangereuse dérive de certains imams des Rhodopes, mais aussi de graves événements comme l’attaque de la mosquée de Sofia par les fascistes d’Ataka. Ahmed Ahmedov, secrétaire en chef du Grand mufti de Sofia, et l’analyste Alex Alexiev tentent de décrypter ce cocktail explosif.

Le gouvernement serbe d’Aleksandar Vučić a octroyé la nationalité serbe au sulfureux homme d’affaires palestinien Mohammed Dahlan. Personnage douteux, qui serait lié aux services secrets israéliens, il a été l’un des artisans du rapprochement entre Belgrade, Podgorica et Abu Dabi. Officiellement, Mohammed Dahlan a été récompensé pour « services rendus » à l’État serbe.

« Tant qu’il y aura du cuivre, tout ira bien », disait-on autrefois à Bor. L’histoire du Combinat RTB s’apparente à une longue descente aux enfers, entre négligence publique et investissements ratés. Dernier espoir, la construction d’une nouvelle fonderie, confiée aux bons soins d’un partenaire canadien... Mais tandis que l’avenir économique du combinat demeure incertain, la catastrophe écologique est bien réelle.

Selon le Fonds pour le droit humanitaire, le chef d’état-major de l’armée serbe s’est rendu coupable de crimes de guerre au Kosovo au printemps 1999. L’ONG assure être en possession d’une série de preuves contre le général Ljubiša Diković. Des accusations que réfute en bloc le ministère de la Défense.

À l’occasion du 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, le président serbe a tenu des propos pour le moins ambigus sur les Juifs. Il a tenté de justifier leur persécution par le régime nazi en assurant qu’ils étaient « surreprésentés » dans les métiers prestigieux, ce qui a provoqué un tollé en Serbie.

Depuis le début des années 2000, les émissions de télé-réalité ont littéralement envahi les chaînes de Croatie ou de Serbie, qu’elles soient privées ou publiques. Le concept est pratiquement toujours le même : une jeune fille ou un jeune garçon de la province monte à la capitale pour exposer ses talents et devenir célèbre. Ces programmes sont le miroir d’une société prédatrice, qui exploite et épuise les plus faibles.

Apoyevmatini est l’un des plus vieux journaux de Turquie. Ce quotidien grécophone est né il y a près de 90 ans, mais l’irrémédiable déclin de la communauté grecque d’Istanbul menace l’existence de la publication, malgré les campagnes de soutien pour assurer sa survie. Reportage.

 

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