Augmentation des incidents aériens d'avions russes hors-zone

Parallèlement au conflit ukrainien, les incidents aériens impliquant des avions russes se multiplient. L'Otan a recensé l'an dernier une centaine d'incursions d'appareils russes à la limite et parfois à l'intérieur de l'espace aérien de certains pays de l'Alliance atlantique, ce qui représente plus de trois fois l'activité aérienne normale de la part des forces russes au cours des années antérieures.

Avec notre bureau de Bruxelles au QG de l’Otan,

Le scénario est toujours le même : une flottille de six à huit appareils à long rayon d’action décolle de bases proches de Mourmansk et s’aventure en mer de Norvège, puis en mer du Nord, avant de contourner les îles britanniques et de descendre au-dessus de l’Atlantique jusqu’à la hauteur du Portugal. Des variantes existent au départ de Kaliningrad autour de la Baltique ou dans le sud près de la Turquie.

A chaque fois, des chasseurs des forces aériennes des pays de l’Otan en veille permanente décollent pour escorter les appareils russes et s’assurer qu’ils restent bien dans l’espace aérien international. Le plus souvent, les Russes volent, transpondeur d’identification coupé, et sans avoir déposé de plan de vol auprès des contrôleurs aériens de la zone, ce qui oblige ceux-ci, pour des raisons de sécurité, à détourner de nombreux appareils civils.

L’objectif est double : d’abord se tenir à jour des procédures d’interception de l’Otan, ensuite faire une démonstration de puissance militaire même si les bombardiers Tupolev 95 ont plus de 50 ans d’âge.
 

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