Rome, Bruxelles, Paris : à chaque étape, Alexis Tsipras a reçu un accueil chaleureux. Le nouveau dirigeant grec se donne six semaines pour trouver une alternative à la politique d’austérité imposée à son pays par les créanciers et les institutions européennes. « Nous ne sommes pas une menace pour l'Europe, nous voulons dialoguer. » Il compte sur la France pour trouver un nouveau compromis en faveur de la croissance et de la cohésion sociale.
Alexis Tsipras se dit réaliste. Il veut respecter les règles et reconnait qu’il doit faire des réformes pour rendre son pays crédible : lutter contre la fraude fiscale pour que tous les Grecs contribuent au paiement de la dette et lutter également contre le clientélisme.
Pour réussir, le chef du gouvernement grec a besoin d’un peu d’oxygène. Pour l’instant, il ne parle pas de renégocier la dette, mais d’un assouplissement de la politique d’austérité. A Bruxelles ce matin, il a présenté un plan de réformes et de financements qui s'étalerait sur quatre ans et qui comprendrait un allégement des obligations budgétaires de la Grèce.
Reste à convaincre les partenaires européens. Pour cela, Alexis Tsipras, reçu a l'Elysée par le président françois Hollande, a exhorté la France à jouer « un rôle prépondérant ». « La France est un facteur de stabilité en Europe, nous avons besoin d’un nouvel accord pour le développement de l’emploi et de la croissance et nous avons besoin de la France qui doit jouer un rôle de garant pour ce changement, a martelé Alexis Tsipras. Nous avons un projet réaliste pour l’Europe, nous ne sommes pas une menace pour l’Europe qui est notre avenir à tous et nous devons respecter les règles, mais nous devons travailler sur un pied d’égalité pour cet avenir commun. Nous devons faire des réformes pour que notre pays devienne crédible, mais il faut donner un peu d’oxygène à la Grèce ».
Pour François Hollande « il est temps de trouver une solution à long terme pour la Grèce dans l'Europe en respectant les peuples, mais aussi les engagements de chacun. »