Dans les rues de Madrid à la mi-journée, des dizaines de milliers de personnes affluaient, venues d’Andalousie, du Pays Basque et d’un peu partout en Espagne, pour cette grande marche du changement, rapporte notre correspondante dans la capitale, Diane Cambon.
Vêtues pour la plupart de couleur mauve, celle du parti de la République espagnole, elles aspirent à un nouveau modèle politique plus tourné vers le peuple. Les slogans déjà scandés annoncent le changement et demandent le départ de Mariano Rajoy, le président du gouvernement conservateur. « Son temps est compté », peut-on lire sur une pancarte, ou encore « Fuera los chorizos », c'est-à-dire : « Dehors les voleurs ! », en référence aux nombreux cas de corruption qui ont touché le pouvoir en place.
Le cortège s'est élancé jusqu’à la Puerta del Sol, la célèbre place de Madrid, où en mai 2011 tout a commencé avec le Mouvement des indignés. « Certains veulent créer un lien entre l’avenir de Podemos et le destin du gouvernement grec. Nous apportons notre soutien à nos frères grecs, mais personne n’accomplira les taches et les devoirs à leur place et personne ne le fera à la place des Espagnols. C’est au tour des citoyens espagnols d’être protagonistes de leur histoire. Nous allons rêver et nous ferons tout pour rendre ces rêves possibles », a notamment déclaré Pablo Iglesias, le jeune et charismatique leader de Podemos, devant une foule compacte.