Les Vingt-Huit se concertent pour une stratégie antiterroriste commune

Après les attentats de Paris il y a deux semaines, après la vaste opération antiterrorisme en Belgique la semaine dernière, les Vingt-Huit ministres des Affaires étrangères vont tenter, ce lundi à Bruxelles, d’avancer sur une stratégie européenne en matière de lutte contre le terrorisme.

Avec notre bureau de Bruxelles,

Les capitales européennes ont très souvent freiné des quatre fers quant à une approche à Vingt-Huit. Mais après les attentats qui ont frappé la France la semaine dernière et ceux déjoués en Belgique, les chefs de la diplomatie veulent maintenant une véritable stratégie européenne en matière de lutte contre le terrorisme.

Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, va par exemple présenter un plan en sept points : renforcement des contrôles aux frontières extérieures de l’UE pour les ressortissants européens, mise en place d’un grand registre avec l’ensemble des données collectées par les compagnies aériennes, lutte contre la radicalisation dans les prisons et sur internet…

Mais dans les faits, les freins sont encore nombreux. D’abord, les services de renseignement préfèrent travailler en bilatéral qu’à Vingt-Huit. D’autres s’interrogent sur la valeur ajoutée d’une agence européenne comme Frontex. Chargée de la surveillance frontalière, elle n’a pas vraiment jusqu’à présent justifié son existence. Malgré le contexte actuel et la menace d’attentats sur le continent européen, l’accouchement d’une politique véritablement européenne en matière de lutte contre le terrorisme ne devrait être ni rapide, ni facile.

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