Fabrice Leggeri a été élu en novembre dernier à la tête de Frontex sur la base d'une liste présentée par la Commission européenne. En décembre il s'est présenté devant la Commission LIBE du Parlement européen, la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures.
Car tout est lié dans la mission de Frontex et les difficultés sont nombreuses, à commencer par le manque de moyens. Le budget de Frontex a été lourdement réduit. Comment peut-on faire confiance alors à un renforcement du rôle de l’agence, dont le grand défi vient des arrivées des migrants en Méditerranée ?
Plus de 276 000 personnes sont entrées illégalement dans l'Union européenne l'année dernière, soit 155 % de plus qu'en 2013, et sur ce total, 220 000 personnes sont arrivées par la Méditerranée.
Fabrice Leggeri qui était chargé depuis 2013 de la lutte contre l'immigration illégale au ministère de l'Intérieur à Paris, sait bien que Frontex doit assurer la sécurité aux frontières, mais qu'elle devra garantir aussi lors de ses missions l’application effective de la Charte des droits fondamentaux de l’UE. Fabrice Leggeri insiste sur le fait que Frontex n'est qu'une des pièces du grand puzzle européen. Il pense que les Etats membres doivent coopérer davantage entre eux.