Arseni Iatseniouk était inquiet et la chancelière Angela Merkel l'a rassuré. « Je pense qu'avant de pouvoir décréter la levée des sanctions contre la Russie, nous devons nous assurer que les accords de Minsk ont été appliqués dans leur intégralité », a déclaré la chancelière dans une conférence de presse commune avec le Premier ministre ukrainien.
Ce dernier était inquiet car plusieurs personnalités européennes ont fait état de leur espoir de voir les conditions réunies pour une levée des sanctions contre Moscou. La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a fait état de « signes limités, mais positifs du côté russe ces dernières semaines » et le ministre letton des Affaires étrangères Edgars Rinkevics, dont le pays assure la présidence semestrielle de l'Union européenne, a dit que la Russie semblait plus « ouverte » à une solution négociée du conflit en Ukraine.
Edgars Rinkievics doit se rendre ce week-end à Kiev, puis à Moscou, et Federica Mogherini a parlé de moment « crucial ». Une rencontre prévue en principe à Astana, au Kazakhstan, le 15 janvier, entre le président ukrainien Petro Porochenko, Vladimir Poutine et François Hollande, ainsi que la chancelière Angela Merkel, pourrait avoir lieu. Berlin et Paris y sont favorables, mais à condition d'y voir acter des avancées significatives.