Réunion d'Astana sur l'Ukraine: les conditions de Paris et Berlin

Une réunion internationale sur le conflit en Ukraine devrait avoir lieu le 15 janvier à Astana, au Kazakhstan. Le président ukrainien Petro Porochenko y a invité, dès le 29 décembre, ses homologues russe et français, ainsi que la chancelière allemande Angela Merkel. Mais Paris et Berlin viennent d'émettre des doutes sur l'utilité d'une telle rencontre.

Iront-ils à Astana pour contribuer à la recherche d'une solution au conflit en Ukraine ? En principe oui, mais à la fois Angela Merkel et François Hollande posent des conditions.

Lors de son intervention sur France Inter ce lundi matin, le président français a  déclaré : « Je vais à Astana le 15 janvier à une condition, c'est qu'il puisse y avoir de nouveaux progrès. Si c'est pour se réunir, se parler, sans qu'il y ait des avancées, ce n'est pas la peine. Mais je pense qu'il y en aura », a-t-il conclu avec un brin d'optimisme, tout en soulignant que les sanctions pesant sur Moscou devront être levées s'il y a des progrès.

Berlin exprime également des conditions. « Une telle réunion n'a de sens que si nous pouvons faire de réels progrès », a dit le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, tout en précisant : « nous avons une idée très claire de ce qui constitue de réels progrès: il s'agirait d'abord et avant tout de parvenir à la mise en oeuvre complète de l'accord de paix de Minsk et d'un cessez-le-feu véritable et durable, d'une ligne de contact entre les zones contrôlées par l'Ukraine et par les rebelles et d'un retrait des armes lourdes ».

Conclu le 5 septembre dernier,  l'accord de paix de Minsk était censé mettre fin aux affrontements entre l'armée ukrainienne et les séparatistes, qui ont fait 5 000 morts depuis avril. Mais il y a peu de progrès sur le terrain et des combats meurtriers ont eu lieu à plusieurs reprises.

Paris et Berlin insistent donc sur la mise en place d'un cessez-le-feu véritable et durable, et sur le retrait des armes lourdes.

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