Grèce: l'appartenance à l'euro «irrévocable», selon la Commission européenne

L'éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, hypothèse prêtée à la chancelière allemande Angela Merkel suscite des réactions en Europe. D'autant plus que cela a été interprété comme une immiscion de l'Allemagne dans la campagne électorale grecque pour les législatives du 25 janvier alors que le parti de la gauche radicale Syriza est donné favori par les sondages. Le spectre d'une sortie de la Grèce de la zone euro a fait chuter les principales places boursières malgré les déclarations rassurantes de la Commission européenne.

L'appartenance à la zone euro est irrévocable et la question de la sortie de la Grèce ne se pose donc pas, fait savoir la Commission européenne en vertu, très précisément, de l'article 140 paragraphe 3 du traité de Lisbonne. « Nous n'allons pas entrer dans des spéculations et des scénarios qui risquent d'être interprétés dans un contexte qui ne se pose pas », a indiqué un de ses porte-parole à Bruxelles, Margaritis Schinas.

De son côté, le président français François Hollande souligne que les Grecs sont libres de leur choix électoral, comme de leur appartenance à la zone euro. Mais, et c'est là toute la nuance, il rappelle aussi les engagements pris par la Grèce en matière de réformes et de rigueur budgétaire. Or le patron de Syriza qui pourrait bien remporter les élections a justement pour programme une renégociation de la dette grecque et la fin de la politique d'austérité.

De fait, l'incertitude provoquée par cette échéance électorale grecque et le programme d'assouplissement monétaire attendu de la BCE, ont fait chuter l'euro sous la barre de 1,20 dollar, pour la première fois depuis 9 ans. A Berlin on affirme que désormais la zone euro est à l'abri des risques de contagion en cas de crise.

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