230 filières démantelées en France sur l'année, cela fait près de 4 par semaine. Mais dans un peu plus de la moitié des cas, les migrants qui arrivent ainsi en France ne veulent pas rester sur le territoire. Ils ne voient la France que comme un pays de transit, en général vers le Royaume-Uni ou l'Allemagne. L'autre petite moitié de ces filières aide à l'installation des migrants clandestins en France. Elles leur procurent des faux documents.
Chacune de ces filières s'adresse à un public différent : les premières visent plutôt les Syriens et les Erythréens, les secondes ciblent un public plus francophone - originaire du Maghreb ou d'Afrique subsaharienne.
Il est difficile de lutter contre ces organisations, particulièrement sur un territoire ouvert comme l'espace Schengen. D'autant que les réseaux s'adaptent à la pression policière. Des CRS et des gendarmes ont ainsi été déployés à la frontière avec l'Italie, l'un des principaux pays d'entrée des migrants clandestins en Europe.
Depuis, les routes des passeurs ont changé et passent désormais plutôt par l'Autriche et l'Allemagne. Pour endiguer le phénomène, le ministre français de l'Intérieur prône une coordination renforcée au niveau européen et un soutien aux pays de transit sur la rive Sud de la Méditerranée.