C'est la pire année depuis la Seconde Guerre mondiale. La présidente de la Banque centrale ukrainienne n'y va pas par quatre chemins. Il faut dire qu'au cours de cette année marquée par la perte de la Crimée et par une guerre avec les séparatistes dans l'Est industriel et minier du pays, Valeria Gontareva s'est retrouvée en première ligne pour défendre une monnaie qui a perdu 50 % de sa valeur sur le marché des changes.
Fin novembre, le taux d'inflation atteignait 21 %, notamment en raison des dépenses pour défendre la monnaie locale. Les réserves de devises sont passées sous la barre des 10 milliards de dollars pour la première fois depuis dix ans. Au final, le PIB a chuté de 7,5 %.
Des aides sociales supprimées
C'est dire si l'Ukraine a un besoin vital de l'aide promise aussi bien par le Fonds monétaire international (FMI) que par l'Union européenne. Mais cette aide ne sera pas sans contrepartie. En échange, les institutions internationales veulent des mesures pour adapter l'économie du pays. C'est ainsi que plusieurs aides sociales vont être supprimées alors que les coûts de l'énergie vont augmenter. C'est sans doute pour faire passer ces mesures que les autorités du pays se disent optimistes pour l'année 2015.