La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini et le commissaire européen chargé de la politique de voisinage, Johannes Hahn, ont qualifié les opérations de police de dimanche de « contraires aux valeurs européennes » et d’« incompatibles avec la liberté de la presse ».
Réagissant à ces critiques, le président turc n’a vraiment pas mâché ses mots. Il a présenté l’opération policière contre les médias d’opposition qualifiés d'« éléments qui menacent la sécurité nationale » de la Turquie. Selon lui, elle a été menée dans un cadre strictement légal. Ainsi, a-t-il poursuivi, l’Union européenne ne peut pas interférer dans des mesures parfaitement légales.
Ce que Bruxelles en pense, a souligné Recep Tayyip Ergogan, « nous est égal ». « On s’en fiche », a-t-il ajouté, avant d’appeler l’Union européenne à « garder ses idées pour elle » et à « se mêler de ses propres affaires ».
Le président turc a également mis en garde les responsables européens contre toute pression éventuelle sur les juges, les procureurs et les policiers turcs. La Turquie négocie toujours son adhésion à l’Union européenne depuis 2005, bien que ses premières démarches datent d’il y a une cinquantaine d’années. L’Europe juge ses liens avec la Turquie d’importance stratégique.