Avec notre correspondante à Moscou, Muriel Pomponne
Le Premier ministre russe a reconnu que la baisse du rouble était un handicap pour la Russie : « La majorité des économistes s’accordent à dire que pour le moment le rouble est trop sous-évalué et c’est pourquoi une certaine réévaluation devrait se produire. C’est un coût pour le porte-monnaie des citoyens qui sont payés en roubles. Il ne faut pas en faire une hystérie, il faut avoir de la patience et regarder vers l’avenir. »
Concernant l’embargo, il y aurait des conséquences positives pour certains producteurs selon Medvedev : « Je crois que c’est une réussite, il y a maintenant beaucoup de produits locaux sur les rayons d’alimentation, mais ça ne veut pas dire que nous avons totalement réussi à remplacer les produits importés. »
Un bilan entâché par les sanctions économiques
Les sanctions empêchent les industries de se développer par manque de crédit. « La situation n’est pas la plus simple parce que les marché financiers occidentaux nous sont fermés et ça fait partie de cette politique des sanctions. En ce qui concerne l’Asie, ce n’est pas aussi difficile. Nous avons des partenaires qui sont prêts à travailler avec nos banques. Mais en règle générale on doit miser sur nos propres capacités », précise le Premier ministre russe.
Dmitri Medvedev a dressé un bilan en demi-teinte de l’économie russe, en soulignant que les économies européennes n’allaient pas beaucoup mieux.