Avec notre envoyée spéciale à Astana, Anissa el-Jabri
Surtout, calmer le jeu face au verbe haut du président russe. François Hollande le dit à chaque rendez-vous international et l’a répété à Astana, dans cette capitale enneigée, balayée par un vent glacial : la France revendique une position ferme, mais ouverte aux discussions. « Je ne cesse de chercher le dialogue, a insisté le président français. La tension, la pression, ne sont jamais des solutions. Nous devons engager un processus de désescalade. D’abord une désescalade verbale, qui doit ensuite être une désescalade dans les mouvements qui se produisent en Ukraine ».
Avec ses 7 500 km de frontières avec son puissant voisin et la deuxième minorité russe au monde après l’Ukraine, le Kazakhstan est inquiet des visées de Moscou sur le territoire voisin. « Le droit international a été bafoué en Ukraine », a même lancé le président Nazarbaïev qui plaide pour un compromis politique alors que son pays pâtit des sanctions économiques contre la Russie.
Ce vendredi matin, l'armée ukrainienne a annoncé vendredi que 6 militaires avaient été tués et 13 autres blessés dans des combats contre les séparatistes dans l'Est du pays au cours des dernières 24 heures. En marge de la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OSCE, le chef de la diplomatie ukrainienne, Pavlo Klimkine a appelé de ses voeux un « cessez-le-feu réel » en Ukraine. Le ministre faisait référence à l'annonce d'un cessez-le-feu jeudi par la présidence ukrainienne et les séparatistes pro-russes à partir du 9 décembre prochain.
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